top of page
Rechercher

Best-of des mauvaises pratiques en représentation graphique

  • Photo du rédacteur: Arsène François
    Arsène François
  • 28 nov. 2019
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 3 janv. 2020

Vous vous souvenez sans doute de cette polémique sur le graphique de BFM TV où un segment de 48% représentait plus de la moitié d’un camembert ?

Sans être toujours factuellement erronées, on croise au quotidien de mauvais choix de représentations graphiques, voir de très mauvais choix.

Pas seulement dans les média ou en politique, les rapports techniques des “grandes” institutions ne sont pas épargnées.


Il ne s’agit pas ici de se moquer (quoi que...), mais plutôt de partager une sélection des erreurs les plus communes pour vous aider dans vos futures créations.


Si vous ne comprenez pas ce qui pose problème, relisez ces articles


Et bien sûr si vous croisez un graphique digne de figurer dans ce palmarès, pensez à le partager !

Dans cette présentation des résultats d’un sondage publié par un institut de recherche, plusieurs points pourraient être améliorés.

Voici les trois principaux :

  • Au niveau du code couleur on passe du rouge (très satisfait) au bleu (pas satisfait), c’est contre-intuitif ! On aurait tellement préféré une échelle allant du vert au rouge.

  • Les données ne sont pas triées, on passe beaucoup trop de temps à vouloir comprendre quel service apporte le plus/moins satisfaction.

  • Etait-il pertinent d’afficher les “0%” de répondants sans avis ?


Toujours dans le même rapport de cet institut de recherche, un autre diagramme me pose problème.

  • Pourquoi avoir choisi des couleurs différentes ? Cela n’a aucune signification. Au contraire le dégradé fausse le message : l’accès à la justice, qui est le problème le moins mentionné par les répondants, est visuellement celui qui paraît le plus critique !

  • Pourquoi un graphique aussi large ? J’aurais réduit la largeur du graphique pour augmenter l’espace dédié au texte et ainsi augmenter la police.

  • Enfin, j’aurais intégré les pourcentages au sein des barres, pour faciliter la comparaison des longueurs entre barres.

(Pensez à relire mon Tuto diagramme !)


A t’on vraiment besoin de préciser ce qui ne va pas ici ?

  • Les graphiques circulaires c’est pour comparer 3 à 4 éléments au maximum

  • On évite de comparer les graphiques circulaires entre eux, ou alors on affiche les pourcentages

  • Le code couleur… sérieusement?

(Relisez mon Tuto pie chart !)


La manipulation volontaire des données

Une alternative vraiment pas chère…

  • En commençant l’axe vertical à 250 $, on renforce les écarts entre barres. Ici c’est particulièrement trompeur pour “prouver” que la barre bleu est bien une solution vraiment moins chère.

  • La barre bleu représente visuellement moins d’un tiers de celle sur sa gauche. En réalité 425 $ représente 43% de 999$.


C’est la même chose pour ces graphiques concernant une grève de la SNCF en France en 2018.

La direction a choisi le graphique de gauche pour quantifier le suivi de la grève sur plusieurs mois par les employés de la SNCF, mais cette représentation minore la participation.

Il est fréquent de voir passer des représentations graphiques qui ne respectent pas les règles élémentaires en la matière, qu’il s’agisse d’erreurs ou d’une volonté de présenter les choses sous un jour particulier.

Il aurait fallu privilégier une représentation s’appuyant sur un axe des ordonnées à zéro, comme ici :


Même chose avec l’axe des abscisses

Lorsque l’on veut montrer une tendance (un accroissement, une baisse), il est souvent possible de choisir les points de départ et de fin des données, comme ici le total des délits entre 2000 et 2004. Or si l’on regarde les données sur une plus grande période, on s’aperçoit que, finalement, la tendance mentionnée n’est pas extraordinaire, même s’il y a effectivement eu un «trou» vers l’année 2000.

 
 
 

Comments


  • linkedin

©2019 par DataViz

bottom of page